Pas question d’ouvrir la ruche au printemps et découvrir que la colonie n’a pas surmonté le froid hivernal !
Pour éviter les déconvenues, la visite d’automne est primordiale. L'apiculteur en charge de vos ruches s'assure :
- que l’essaim est suffisamment fort pour garder une chaleur avoisinant les 37°C dans la ruche. Pour cela, les abeilles se réunissent en grappe pour maintenir la température avec le moins d’efforts possibles. Et régulièrement, les ouvrières situées à l’exterieur de la grappe seront ramenées vers le centre. Un roulement efficace pour que chacune profite de la chaleur de ses consoeurs.
- que la ruche est correctement isolée. De la même manière que vous ne laisseriez pas la porte ouverte en plein mois de janvier, l’entrée de la ruche doit être ouverte au minimum pour limiter l'humidité qui provoquerait moisissures et maladies. Idem pour l’isolation du toit ! Si par temps de neige, vous voyez que pas un flocon ne s’accroche sur votre ruche, c’est que vous avez des deperditions de chaleur. Pour y remedier, on place, au-dessus du nourrisseur, du papier journal/une feuille isolante en plastique/ une plaque de polystytrène… Et si le gel pointe le bout de son nez, on ne le laisse pas entraver l’entrée de la ruche. Il empêcherait les abeilles de respirer.
- que les réserves sont suffisantes. Car durant l’hiver, les abeilles ont besoin de se nourrir ! Que ce soit avec le miel qu’elles ont stocké à la belle saison ou avec du sirop de nourrissement, apporté par l’apiculteur. Pour qu’une ruche puisse subvenir à ses besoins nutritifs, elle doit contenir environ 15kg de miel en début d’hivernage.
Sylvia Caron