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Publié le 19/07/2018
C’est un peu l’alarme anti cambriolage, mais adaptée à la ruche. Souvent la cible d’attaques, notamment de frelons asiatiques, les abeilles installées sur les toits de La Poste du Colombier, à Rennes, sont désormais connectées. Leur apicultrice est équipée d’un système de surveillance lui permettant de surveiller l’activité dans la ruche à distance. Et de déceler tout comportement anormal. « On peut intervenir rapidement », se réjouit Dominique Houée-Pitois. Cette apicultrice installée à Mordelles, en périphérie de Rennes, était fatiguée de voir ses ruches dévastées.
La Poste, qui lui prête son toit depuis cinq ans, lui a proposé un système de surveillance. « Elle n’aura plus à constater les dégâts, elle en sera informée en temps réel », précise Martial Veillères, le directeur régional de Poste Immo, qui gère le bâtiment. Le système de surveillance analysera également le poids de la ruche et servira donc à déterminer quand il est nécessaire de récolter le miel.
Un système d’aide qui ne se présente pas non plus comme la recette miracle contre le frelon. « C’est un fléau. Notre système permet surtout à l’apiculteur de connaître l’environnement de la ruche. Le poids, la température extérieure ou l’humidité permettent de mieux comprendre ce qu’il se passe dans la ruche », détaille Bertrand Laurentin, fondateur de Label Abeille, qui équipe les ruches du Colombier. Des alertes peuvent également être adressées à l’apiculteur en cas de chute anormale du poids de la ruche, par exemple.
Beaucoup moins chargés en pesticides, les territoires urbains comme Rennes étaient devenus l’eldorado des apiculteurs. Contrairement aux idées reçues, le miel récolté en ville est plus pur, et souvent de meilleure qualité que celui produit à la campagne. « On travaillait mieux en ville, la mortalité était plus faible. Beaucoup d’apiculteurs s’y sont installés. Mais depuis quelques années, le frelon nous dévore tout », déplore Dominique Houée-Pitois, qui a perdu toutes ses ruches l’an passé.
Fragilisée, sa profession s’était réunie il y a quelques semaines pour un convoi mortuaire dénonçant « l’hécatombe » dans les ruches. Parti du Finistère, il avait fait route vers la chambre d’agriculture régionale à Rennes, afin de faire pression sur la filière agricole. Au moins 20.000 colonies seraient mortes en Bretagne l’hiver dernier.
Camille Allain
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