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Publié le 08/04/2021
Les abeilles, tout comme nous, sont sujettes aux influences de la pression atmosphérique. N’avez-vous jamais été au rucher avant un orage ? Pas toujours une bonne idée !
De Galilée à Aristote et depuis les découvertes du XVème siècle, cette valeur exprime la pression de l’air (l’atmosphère) sur une surface (la terre) ; mais elle est révélatrice de nombreux paramètres de notre environnement.
La pression atmosphérique évolue selon l’altitude et la température. Pour faire simple, plus l’altitude augmente plus la température baisse, tout comme la pression atmosphérique.
Pour donner une référence, la science s’est basée sur le niveau de la mer pour une température extérieure moyenne de 15°C : 1 013.25 hPa (hectopascal) ou 101 325 Pa (pascal).
Que l’on soit apiculteur ou non, la pression atmosphérique est un indicateur météorologique clé. Elle augmente quand la température extérieure monte et diminue quand la température baisse. Elle prévient alors du changement des conditions climatiques : c’est cette pression qui, selon son intensité, laisse place ou non au soleil ou aux précipitations. C’est ce que les météorologues appellent une “dépression” ou un “anticyclone”.
Grâce à cette information, il est par conséquent possible de connaître l’avenir à court terme, du moins l’avenir de la météo ! :) Et l’on sait à quel point le soleil est important pour les fleurs car sans lui ou la douceur qu’il apporte, pas de floraisons ni même de nectar pour les abeilles.
“Pression atmosphérique haute, les abeilles sont moins agressives" Jean Riondet
Car une pression haute est synonyme de beau temps…
Crédit Photo Kris Mikael Krister on Unsplash
En 1981, les scientifiques Burrill et Dietz ont d’ailleurs démontré une corrélation de l’activité des butineuses avec la température et les radiations solaires (2 paramètres qui évoluent à l’opposé de l’humidité relative et de la pression atmosphérique).
"Plus la température ambiante augmente, plus le nombre de sorties de la ruche est élevé. Et ce qui est intéressant, c’est que l’activité augmente de façon linéaire avec une température entre 13 et 23 °C, indépendamment de la luminosité." (source)
Voici à titre d’exemple le classement des perturbations selon les niveaux de pression atmosphérique :
La pression la plus basse jamais enregistrée (au niveau de la mer) était de 870 hPa, au large des Philippines, près du centre du typhon Tip, le 12 octobre 1979 ; Des pressions plus basses encore ont été enregistrées au sein de violentes tornades, mais ces mesures demeurent non officielles.
La pression la plus haute jamais enregistrée (à plus de 750 mètres d'altitude) était 1 086,8 hPa, à Tosontsengel (Mongolie), le 20 janvier 2010.
Ces valeurs constituent ainsi les minimales et maximales.
Ce qui est certain, c’est que cette pression exercée sur notre planète et les organismes vivants qui la composent, dont les abeilles, sont soumis à l’influence de cette donnée dont on ignore encore l’impact sur les comportements ou organismes.
Selon le météorologue Denis Bourque, spécialiste en biométéorologie, la pression atmosphérique aurait un effet sur certains d'entre nous.
"La fréquence des crises d’asthme augmente rapidement lors d’une baisse marquée de la pression barométrique combinée à une masse d’air froid. Les douleurs arthritiques et rhumatismales empirent sous l’influence d’une baisse de pression. Les maux de tête et les migraines peuvent être déclenchés par un changement soudain du temps ou une pression barométrique élevée. Les crises cardiaques sont également liées au changement rapide du temps. Les risques de suicide sont plus élevés quand la pression barométrique est fortement à la baisse. Les crises d’angine et les troubles du sommeil sont plus fréquents à l’approche du mauvais temps. Les émotifs et les nerveux sont plus sensibles aux variations du temps.” (source)
Et vous ? Quel effet les changements de pression atmosphérique ont-ils sur vous ?
Bertrand Laurentin