L'agroécologie, une production responsable

Publié le 29/06/2016

Et si nous nous aidions de la nature pour produire ?

Avec les débats actuels sur l’usage intensif des pesticides et leurs conséquences sur la biodiversité et notre santé, force est de constater que nous devons trouver un système de production viable et plus respectueux de l’environnement.

Pour cela, rien de plus évident que de s’appuyer sur l’écosystème lui-même pour le préserver : dirigeons-nous vers l’agroécologie. La solution du 21e siècle ?




Cette pratique va plus loin que l’agriculture biologique et suit sept principes :

  • Optimiser et équilibrer les flux de nutriments : la pratique agroécologique tend à diversifier un maximum la biodiversité et faire jouer la complémentarité entre les différentes cultures

Exemple : ne pas labourer la parcelle pour préserver les animaux du sol ou éviter l’érosion, favoriser les cultures associées (élever sur le même sol des espèces complémentaires pour réduire les risques de maladie)

  • Minimiser l’usage des ressources sensibles : l’agroécologie délaisse les produits phytosanitaires et n’utilise que des engrais naturels. De même, le système d’irrigation des parcelles est étudié pour utiliser plus efficacement les ressources en eau.

Exemple : réimplantation de haies autour des parcelles pour retenir l’eau

  • Contribuer au système alimentaire local : l’agroécologie ne peut être pratiquée individuellement. C’est un mode de production qui prend en compte l’aspect social et économique de l’agriculture. Ainsi, l’exploitant doit s’insérer dans le schéma environnemental et social de son territoire.

Exemple : se réapproprier les savoir-faire traditionnels, les adapter aux besoins d’aujourd’hui

  • Promouvoir les services écologiques : l’agroécologie s’appuie sur l’écosystème et agit en fonction de celui-ci. C’est pourquoi les pollinisateurs, comme les abeilles, sont au centre de ce système, et que les cultures suivent les variations du climat.

Exemple : réintroduction d’insectes pour détruire les nuisibles (introduction de coccinelles pour supprimer les pucerons) ou favoriser la pollinisation (ruches à proximité des parcelles).

  • Favoriser la diversité spécifique et génétique dans l’espace et dans le temps : l’agroécologie encourage une plus grande diversité des cultures (variétés, populations, races) et une plus grande rotation entre celles-ci.

Exemple : la rotation des cultures permet d’éviter l’appauvrissement du sol, la prolifération des maladies et des ravageurs.


Pierre Rabhi, "le paysan qui voulait changer le monde", est l'un des pionniers en agriculture biologique et particulièrement en agroécologie. Découvrez sa philosophie en images:




Ludivine GIROT