Le miel, potentiel allergène ?

Publié le 31/01/2020

Si nous connaissons les allergies au pollen ou aux piqûres d'abeilles, l'intolérance au miel est moins fréquente. Et pourtant, contre toute attente, le miel est potentiellement allergénique. Urticaire, rhinite, douleurs abdominales et/ou diarrhée, asthme... les symptômes d'une allergie au miel peuvent être très graves.



En cause, le pollen

Le pollen est le principal composant du miel et ce sont ses protéines qui seraient la cause de mauvaises réactions. Selon son origine, dix grammes de miel renferment entre 0,26 et 1,3 mg de pollens, ce qui représente environ 20.000 à 100.000 grains. 

C'est en 2018 que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) a rappelé que les personnes allergiques aux pollens pouvaient potentiellement présenter un risque d’allergies lors de consommation d’aliments et de compléments alimentaires à base de produits de la ruche.

Le premier cas indiscutable d’allergie alimentaire au miel date en réalité de 1984 et concernait uniquement les miels d'armoise, de camomille et de pissenlit. 

Des réactions différentes selon les crus

Car les personnes sensibles au miel le sont tout particulièrement avec : 

  • le miel de tournesol. Une étude menée par Claude Nonotte-Varly, allergologue au Centre hospitalier général de Hyères (Var), révèle que le tournesol est la seule plante mellifère qui renferme des pourcentages très élevés de pollens allergéniques.
  • le miel composé de pollens d’armoise, de graminées, d’olivier et de chêne, dont les substances allergéniques peuvent dépasser 25 %, voire 50 % du total des pollens d’un miel.

En revanche, si de rares cas d'allergies à la gelée royale ont été remarqués, aucun cas n'a été rapporté avec de la propolis. Et, rassurons-nous, les allergies au miel restent peu fréquentes !


Source : www.lemonde.fr